41ème étape… hier, après le couché de soleil, on a discuté comment aborder la fin… on a décidé de faire des étapes courtes en espérant arriver à Compostelle lundi soir, au Finistere mercredi… les dénivelés restent importants même si les vraies difficultés sont toutes derrière nous… On sait dit au revoir avec Raymond… Il est temps pour lui de reprendre son chemin et d’accumuler km, vitesse et sueur… une nouvelle amitié est née… on se reverra bientôt, en Alsace ou en septembre à Bombaye au marché bio… et je lui souhaite une autre rencontre, pourquoi pas sur le retour qu’il fera peut-être à vélo… ce matin, il sait levé très tôt et laissé un mot sur ma selle… merci pour le coup de pouce, Raymond… Nous deux , on a démarré vers 8h… Valérie devant, moi, tout guillerait et à mes pensées derrière, dernier regard sur le magnifique paysage de cette montagne… Tout de suite, passage à côté d’une route barrée pour travaux, je ne me suis pas méfié… le chemin suis la crête puis descent… L’erreur a ne pas faire en montagne… elle coûtera ,10km, 450m de dénivelé, des pourcentages trop élevé, 2h d’effort pour sortir le vélo de là parfois en poussant, une pile quasi platte et un moteur qui hocquette et qui a calé 15x… à 10h30, on est revenu à 300m de notre point de départ et j’ai bien peur de devoir abandonner… Après, avoir analyser les pourcentages, on a décidé de franchir la barrière, de tester le vélo jusqu’au hameau suivant, de recharger un max et de se poser pour réfléchir… 11h, km 3,5, la pile charge, on attend sous un parasol, au milieu de nulle part… 12h, la pile que je contrôle pour la troisième fois ne charge plus… problème de prise derrière le comproir ou je la laisse… encore du temps peedu… et il fait chaud, 41°… je prend la décision de changer les règles et de réserver une albergue par booking à la distance prévue.. aucune garantie d’y arriver mais même si on doit prendre un taxi, la garantie d’un lit le soir… vers 14h30, la batterie me semble suffisamment chargée et on fait le bond vers Tricadella, à mi-chemin… le vélo m’inquiète mais j’ai déjà eu un problème similaire plus léger après de longues et dures montées… chaque fois, c’est rentré dans l’ordre après une dizaine de km… je ne crois pas que cela puise empirer mais… on se pose à un chouette petit resto pour manger… la pile de nouveau en charge par sécurité… 17h, on redemarre pour arriver à Sarria à 18h… le moteur à eu dure mais Il vibre moins si j’augmente la puissance… j’ai donc passé quelques côtes plus rapidement quitte à pomper plus dans la pile… un compromis inversé… L’arrivée à Sarria et à l’hôtel est tristounette… ce côté de la ville n’est pas très engageant… l’employé encode nos noms, puis plutôt que de nous donner les clés, nous offre à boire et nous demande d’attendre son boss… je suis un peu étonné mais trop fatigué pour réagir… Marcela, une sympathique espagnole à la main ferme et au sourrire franc arrive…. elle a vu ma réservation ou je stipule toujours mes difficultés… elle n’a que des chambres libres au 2ème, une au rez mais pour une seule personne, Valérie devant dormir ailleurs… et elle m’explique qu’elle est prête à annuler ma réservation, qu’elle a réservé une chambre accessible ailleurs dans le centre historique, moins chère de surcroît, et qu’elle compte charger les vélos (l’endroit se trouve au-dessus d’une forte pente) et nous y conduire… parfois, sur le chemin, il y a des anges en chair et en os… on a donc fait presque comme ça… je suis monté dans un van avec mon vélo, Valérie a suivi à la pédale, on a papoté en route avec Marcela, je l’ai remercié, elle m’a parlé de l’esprit du chemin, elle a paru épatée par mon parcours, l’endroit choisi est parfait, le centre historique très mignon… une journée d’apprentissage du chemin ou tout fini bien… on a terminé la soirée, Valérie et moi, attablé à une chouette terrasse au mobilier recup… à papoter avec Olivier de Louvain-la-Neuve et Virginie de Reims… Olivier m’a parlé d’une assos gérée par un ami, Etienne, ancien blessé et handicapé miraculé, « à chacun son chemin de Compstelle », qui permet à des PMR de vivre le chemin en fonction de ses capacités… il faudra que je m’y intéresse… Ultreia… Buen camino…