18ème étape… mauvaise nuit… relevé 10x… froid… malgré, le sac à viande, le sac de couchage, une couverture et le chauffage, je claquais des dents… indigestion mais je n’ai rien mangé de spécial… quelque chose devait passer… de mauvais nuages peut-être… Le matin, il y en a sur le chemin où l’on a pas envie de se mettre en route mais pas non plus de s’attarder… je suis un peu perdu aussi, je ne m’y retrouve pas sur la carte, mon gsm refuse devme localiser… je ne suis pas sur de vouloir encore m’attarder dans la région ou de risquer une grande étape un peu fun pour faire passer mon mal être…je passe quelques coups de fil aux gîtes suivants, personne ne répond… le premier qui rappellera sera le chat… et je me met en route… il fait froid et humide… je roule jusque Treignac sans trop me préoccuper de la route… je m’arrête pour un chocolat chaud… je vérifie mes appels et confirme chez Dominique et Maguy… l’étape sera courte, ils m’attendent à 15h, j’ai même le temps de musarder… j’ai faim et je rêve d’une fritte mayo… décidément, j’ai besoin de compenser aujourd’hui… je mange le reste de ma besace et part pour une balade improvisée… je monte en haut du suc-au-may pour observer la région… la vue d’en haut me fait du bien… je teste aussi la pile en terme de dénivelé… monter jusque 800-900m pour voir… et puis, je descends vers Metrignac-l’Église dans de vieux village aux descentes abrutes que j’imagine pas devoir remonter… Je rencontre Lyse et Lise, québécoise, juste avant d’arriver… on comprend immédiatement que l’on va au même endroit… une grande, vieille et noble maison au volet vert olive… Dominique nous ouvre, Magguy nous fait rentrer… je met le vélo à l’écurie, nourri la batterie… on boit un verre de jus de pomme pour se remonter… arrivée dans l a chambre, ton rouge et mobilier d’un autre temps, la fenêtre est ouverte ainsi que les volets… dehors, le tonnerre gronde… je pars pour une sieste, le lit est vute chaud… à 19h30, on se retrouve tous dans la cuisine au sol de vieux pavés usés dont la porte donne sur le jardin… parfois, on entend Bamby, l’ane du maire voisin, qui hurle sa solitude… un vrai repas d’amis, on a mangé, on a parlé, on a comparé les expressions de nos régions… je l’ai ai déjà toutes oubliées, tabernacle… excusez moi, voilà que je sacre… il y a eu l’histoire des chouettes, la confiture de foin, les émotions de Conques et de Compostelle… la nuit fut douce, chaude et agréable… le sommeil réparateur… et longue, jusque 8h… petit-déjeuner, au revoir aux amies, il pleut… un feu de bois brûlé dans le viel âtre de quelques cent ans… c’est de là que je vous écrit, le corps et l’esprit reposé, Maguy qui cuisine à mes côtés… je vais me remettre en route le dos et le coeur chaud… merci Maguy, merci Dominique, merci Lyse et Lise… j’espère avoir de vos nouvelles et qui sait vous revoir… Ultreia… Buen camino…