36ème étape… Bon, soeur Suzanne, elle s’en voulait de nous avoir pressé… je crois qu’elle s’est rappelé que l’accueil de pèlerin demandait de tenir compte de la fatigue de ceux ci… alors, elle a ouvert un dortoir au rez pour juste nous, plutôt que les dortoirs communs du premier (accessible pourtant via ascenseurs)… quand je vous dit que ma soeur trouve que j’ai l’art de me faire gâter… et puis, elle a aussi dit que je devais aller au centre médical (à 100m, je tombe quand même toujours bien et que je ne pourrais pas redémarrer demain… c’est vrai que car à l’air grave mais elle rêve quand même un peu de me garder prêt d’elle aussi facilement)… J’ai été aux urgences et j’ai dérangé le docteur pendant un match… il m’a d’abord expliqué que les consultations normales était à 19h… je lui ai quand même montré mon flanc en lui expliquant que je m’était peut être cassé une côte… il a alors accepté d’écouter au stéthoscope pour vérifier qu’il n’y avait pas de bruit au poumon… puis, à tâter, et m’a remballer en m’expliquant que c’était contusionné ou fêlé mais que j’avais une solide constitution et que cela allait aller… moi, j’ai trouvé qu’il avait beaucoup d’humour… faut dire qu’il a du rien remarqué à ma démarche, tout les pèlerins qu’il doit voir arriver boitent pire que moi 😄… ah oui, il m’a aussi envoyé à la pharmacie chercher du medrol (je vous dit oas l’effey que cela va faire sur le vélo) pour gérer la douleur… tout ça en 5 min… et il a pas voulu que je paie ou faire de papier de visite… cool, non!!! Bin, Raymond est allé à la pharmacie chercher une bande pour fixer tout cela et j’ai pris mes antidouleur et antiinflamatoire que j’ai toujours avec… une bonne douche, un peu d’écriture et une bonne nuit… et puis, j’ai un plan pour demain… et donc, ce matin, on a repris le chemin… Ultreia comme dans la chanson… ce qu’il faut savoir avec une côte, me dirait Achille, mon kiné préféré, c’est que cela fait mal (3 à 6 semaines) mais que cela ne peut pas empirer… donc, il suffit de gérer la douleur (en fait, cela ne fait pas mal, si on arrête de respirer ou de rire)… et ça, il sait que je sais faire… j’ai trouvé dans la cuisine, l’adresse d’une albergue avec un service de massage thérapeutique… juste ce qu’il faut… et seulement 32km… bon, j’avoue qu’au bout de 10, j’en avais déjà marre et que j’étais pas très joyeux en arrivant… mais, cela valait la peine… 11h30, massage reconstituant avec une huile à l’arnica… puis crapuleuse sieste (pendant que Raymond se faisait masser aussi… pas con, le mec)… bon, la thérapeute, elle a bien travailler la côte… elle m’a dit que j’avais eu de la chance (en fait, ma chance est d’avoir toujours eu des os très solide) mais que cela devrait se calmer avec les antiinflamatoires… Après, j’ai profité du soleil dans la petite cour ou mon linge sèche, regardé un documentaire sur les abeilles à 17h au bar (mais non, il passait le match 😄) et là, j’écris au milieu de pèlerins espagnols qui jouent de la guitare et chante des chansons du pays… une vraie journée de congé… Ultreia… Buen camino…